ALBA NEOLITHIC
As a participant in the solo exhibitor series at the 2015 Art TORONTO Andy Curlowe debuted ALBA NEOLITHIC.
ALBA NEOLITHIC
In my newest series of paintings I continue to explore the juxtaposition of nature and industry while reflecting upon my recent travels through Scotland. These works are a reflection of the dramatic and cyclical history etched into the Scottish highlands. Once a lush forest covered in trees, Scotland’s now iconic landscape of open vistas, awash in heather, is an illustration of human reinvention, appropriation and second wave conservation.
Scotland’s landscape saw a dramatic shift 5,000 years ago, during the Neolithic Era, when a climate shift rendered the once dense forests largely uninhabitable for native trees. As agriculture slowly developed among local populations, land was further cleared for grazing livestock. By the early 1900’s the majority of forestland had been razed by the human hand for farming and ship-building. In the early 1930’s less than 10% of Scotland’s forest remained. Industry had reinvented an already shifting landscape to better serve human needs. It was World War II which brought new demands to the hills and valleys of Scotland. The United Kingdom’s need for lumber supply inspired rapid changes with the cultivation of new and controlled forests; populated with fast growing, non-native trees. Densely planted, rigid, foreign and quickly harvested- this was not the forest of Scotland’s past but a reinvention designed to best serve the immediate needs of growing world at war. Today these controlled and cultivated forest, inundated with human design, intention and oversight is less than in keeping with modern ideas of conservation. New efforts are underway to restore the indigenous forest wiped from all recent memory.
Three world are on display in Scotland today as the rolling hills, crags and moss come to head with the managed geometric forests of human invention while contrasting with the new slow-growth, organic plantings of indigenous trees meant to re-invision a lost landscape and support a forgotten wild life. The human hand can’t seem to stop altering even when attempting to re-create what was once organic.Within these works, vertical and rigid elements strike through the canvas in orderly rows. Geometric planes break the landscape into the utilitarian confines of human development and ownership. Architectual lines grow and superimpose over implied land masses as industry reacts to human need and consumption. Each of these elements penetrates the unified fields of purple and orchre evoking the undergrowth of heather and moss which is the stage of human curation.
Alba Neolithic
Dans ce corpus, Curlowe explore, suite à un voyage récent en Écosse, la juxtaposition de la nature et de l'exploitation humaine. Ces œuvres sont une réflection sur l'histoire dramatique et cyclique gravée dans la région montagneuse écossaise. Auparavant une forêt luxuriante recouverte d'arbres, le paysage maintenant iconique de l'Écosse constitué de vues ouvertes, parsemé de bruyère et de mousse, montre l'intervention humaine, l'appropriation ainsi que les répercussions découlant de la deuxième vague se concentrant sur la protection de l'environnement.
Le paysage de l'Écosse a drastiquement changé depuis l'ère néolithique il y a 5000 ans lorsque le changement climatique a transformé les forêts denses, en grande partie non favorables au développement d'arbres indigènes. Tandis que l'agriculture lentement se développe parmi les populations locales, les terres se dégagent pour l'élevage du bétail et les arbes se font abattre pour favoriser l'industrialisation. Au début des années 1900, la majorité des territoires forestiers ont été rasés par l'homme. Au début des années 1930, moins de 10% de la forêt de l'Écosse demeurait intact. L'industrie avait réinventé un paysage déjà changeant pour mieux servir des besoins humains. La Deuxième Guerre mondiale a apporté d'autres changements aux collines et aux vallées de l'Écosse. Les besoins du Royaume-Uni en approvisionnement de bois de charpente ont inspiré des changements soudain dans le développement des forêts aménagées et peuplées d'arbres exotiques à croissance rapide. Densément plantée, rigide, étrangère et rapidement abattue - il ne s'agit pas de la forêt de l'Écosse du passé, devenue renouvelable et toujours à réinventer, conçue pour mieux servir les besoins immédiats du monde en guerre. Aujourd'hui, ces forêts contrôlées et cultivées sont issues de la conception humaine selon laquelle l'intention et la surveillance sont moins que conformes aux idées modernes de la conservation. De nombreux efforts sont en branle pour restaurer une partie de la forêt indigène aujourd'hui effacée de la mémoire collective.
Trois mondes cohabitent en Écosse aujourd'hui. Les terrains accidentés, les rochers escarpés et la mousse côtoient les forêts géométriques issues de l'intervention humaine ainsi que la plantation biologique d'arbres indigènes à croissance lente afin d'améliorer le paysage perdu et de faire revivre la nature oubliée. La main de l'homme ne peut s'empêcher de changer la nature même lorsque celui-ci essaie de recréer ce qui existait autrefois. Les peintures de Curlowe explorent la notion d'authenticité. Quel est le but d'une restauration du paysage ? Ces trois mondes peuvent-ils coexister ?
Dans ces oeuvres, des formes verticales et rigides se succèdent sur la toile de lin. Des figures géométriques divisent le paysages en sections qui rappellent le développement humain et l'appropriation. Les compositions dans lequelles les lignes architecturales s'agrandissent et se superposent dans le paysage montrent comment l'industrie répond aux besoins de la société de consommation. Ces éléments s'infiltrent dans les zones de pourpre, d'ocre et de vert, évoquant ainsi le paysage, ses sous-bois de bruyère et sa mousse, devenu assise de l'aménagement humaine.